Habitat : les 7 tendances écologiques en 2019

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Depuis début janvier, des jeunes Belges sèchent les cours du jeudi et marchent pour le climat dans les rues de Bruxelles. Ils sont un exemple à suivre.
Si nous voulons un avenir meilleur, nous devons unir nos forces et agir aujourd’hui.
Pas seulement en éteignant la lumière quand nous quittons une pièce, mais aussi à beaucoup plus grande échelle, en privilégiant des techniques de construction innovantes, en utilisant des nouveaux matériaux et des tendances durables pour notre habitat.

Nous avons rencontré Jan Jughmans, directeur de FISA, et avons exploré les sept grandes tendances écologiques en matière d’habitat pour 2019.

1. Construire intelligemment - « Le smart building est un terme générique qui englobe les techniques de construction les plus récentes où ‘efficience’ est le mot d’ordre par excellence, » explique Jan Jughmans. « Citons l’exemple du BIM (Building Information Model) où les différents intervenants dans un projet de construction centralisent leurs informations dans une base de données consultable par tous. Citons aussi la numérisation et l’impression 3D, deux techniques qui permettent une exécution détaillée de la construction tout en laissant davantage de place à la créativité et en autorisant les ajustements de dernière minute.
Smart building signifie aussi construire de manière plus consciente, plus durable, plus économique en énergie. La construction circulaire en est un bel exemple. L’idée consiste à mettre intelligemment en œuvre les matières premières pour pouvoir les utiliser et les réutiliser en boucle, indéfiniment.

Pour un habitat durable, l’efficacité énergétique n’est pas tout : il faut aussi construire ‘circulaire’ pour qu’en cas de besoin, tout puisse être démonté et ensuite réutilisé et recyclé. »

 

2. De l’herbe sur le toit - En Belgique, la surface des appartements a diminué de 10 pour cent en moyenne en deux ans : en 2017, la surface moyenne d’un appartement neuf était d’environ 85 m², contre 75 m² aujourd’hui. N’oublions pas, en outre, que plus de la moitié de la population mondiale vit en ville, où les maisons individuelles avec jardin sont de plus en plus rares. « Nous assistons à la disparition de deux éléments fondamentaux : l’espace et la verdure, » poursuit Jan Jughmans.
« Ceux qui ne disposent pas du classique jardinet romantique à l’arrière de leur maison tenteront de lui trouver une alternative. L’espace extérieur limité nous oblige à faire preuve de créativité pour nous mettre au vert. En créant un mini-potager sur la terrasse par exemple ou en tirant profit des murs qui se prêtent aux plantes grimpantes ou à celles qui apprécient un éclairage indirect.
Les toitures végétales fleurissent dans les villes. Outre leur aspect esthétique, elles présentent de précieux avantages écologiques en termes de biodiversité, de durée de vie du toit, d’isolation thermique et d’isolation acoustique grâce à leur capacité à absorber les bruits. »

 

3. L’extérieur compte aussi - Dans de nombreux logements en Flandre, souligne Jan Jughmans, l’isolation reste inexistante ou insuffisante. Beaucoup ne disposent pas encore d’un système de chauffage éco-énergétique. Ce constat touche essentiellement les maisons construites avant 1995. « Avant, on s’intéressait peu à la composition de la coquille extérieure ; l’apparence et la finition comptaient avant tout. En dix ans, la manière dont nous construisons et rénovons a fortement évolué.

Nous constatons aujourd’hui qu’avec les normes actuelles, les préoccupations environnementales et l’impact de la consommation énergétique sur le coût d’une habitation (ne pas isoler votre maison peut vous faire perdre des centaines d’euros par an), on soigne la qualité de l’enveloppe extérieure et la consommation énergétique avant de s’intéresser à l’aménagement intérieur. »

 

4. Jardins partagés… - Comme nous l’avons déjà dit en parlant des toitures végétales, nous vivons dans une proximité croissante et avons plus que jamais besoin d’oasis de verdure et de tranquillité au cœur des villes. « Une tendance qui ne se limite pas à l’aménagement de parcs, de végétation verticale ou de jardins sur les toits », précise Jan Jughmans.
« On trouve aujourd’hui des immeubles de bureaux qui accueillent des fermes urbaines où le CO2 produit par l’homme est transformé en oxygène par les plantes. Le co-jardinage est lui aussi à la mode. Les jardins collectifs sont en forte progression ; en plus d’offrir une solution au manque d’espace, ils favorisent les contacts entre les habitants du quartier et renforcent l’esprit de communauté.

Ces jardins présentent par ailleurs un avantage économique pour les autorités locales, car ils sont moins chers à aménager et à entretenir que les parcs. Et en plus du potager, le jardin collectif peut accueillir des ruches, des hôtels à insectes ou un espace jeux ou pique-nique. »

 

5. 100 % nature - Avec le lin, le chanvre, le bambou, le rotin, le jute et le feutre, c’est la nature qui entre dans la maison ! Ces matériaux, verts et esthétiques à la fois, se doublent souvent d’une valeur écologique et économique. Un revêtement de sol en liège servira par exemple d’isolant et ces matériaux seront ensuite réutilisés en circuit fermé.
« Pour encourager l’utilisation de ces matériaux durables, les régions de notre pays ont lancé l’an dernier, dans le cadre de BATIBOUW, un instrument destiné à calculer l’impact environnemental d’un bâtiment ou d’une maison en fonction du choix des matériaux », commente Jan Jughmans.
« L’outil est à votre disposition sur le site www.totem-building.be, mais il est bien sûr préférable d’aborder le sujet dès le départ avec votre architecte pour poser ensemble des choix durables. Notez que les matériaux bio-écologiques ne sont pas les seuls à être durables : les matériaux de construction traditionnels présentent eux aussi des qualités de durabilité, dans le cas où il s’agit d’une production locale ou économe en énergie par exemple.

Fiez-vous aux labels Natureplus pour les matériaux de construction ou FSC, PEFC pour le bois durable. »

 

6. Vivre ensemble - L’exemple des jeunes est également palpable sur le marché de l’immobilier. « Les jeunes s’intéressent de moins en moins à la propriété », remarque Jan Jughmans. « Ils veulent préserver leur liberté, courir le monde. Tout comme le marché des bureaux où se développent aujourd’hui les espaces de coworking, le marché de l’immobilier devra évoluer en profondeur pour répondre à leurs besoins. Parallèlement aux appartements ou aux habitations unifamiliales classiques, on constate ces dernières années l’émergence de nouveaux usages reposant sur l’habitat partagé. C’est le cas des maisons communautaires, de la cohabitation ou des coopératives de logement.
La maison communautaire est surtout en vogue chez les étudiants ou les jeunes adultes qui souhaitent s’établir temporairement en ville, dans un logement financièrement abordable et privilégiant l’aspect social. Ils se partagent une habitation où l’espace privatif se limite à une chambre avec ou sans salle de bains. La cohabitation est une tendance qui quitte aujourd’hui les villes pour gagner aussi nos campagnes. Il s’agit d’un système où des familles ou des seniors mettent leurs ‘forces en commun’. Tous ont leur logement individuel, mais partagent certains espaces comme un jardin, un salon-lavoir ou un grand espace de détente.

Les Community Land Trusts (CLT) vont encore plus loin. Ces organisations acquièrent et gèrent elles-mêmes les terrains ce qui permet aux habitants de bénéficier d’un logement de qualité à prix avantageux. Le CLT étant géré comme un bien communautaire, les recettes sont redistribuées aux résidents. Ils ne sont pas uniquement clients, mais aussi actionnaires. »7. Paradis tropical - Les murs peints en blanc ou en beige réfléchissent la lumière du soleil. Une façon simple de réchauffer votre intérieur en utilisant l’énergie la plus naturelle qui soit. « Le blanc s’accorde parfaitement à la tendance des campagnes scandinaves, de plus en plus en vogue chez nous », souligne Jan Jughmans. « Les matériaux purs et naturels créent une oasis de sérénité dans nos intérieurs. Citons encore la tendance ‘jungle’, où la nature entre dans la maison. En 2019, elle va au-delà de la jungle urbaine simplement composée de plantes vertes et s’étend aux murs avec des papiers peints aux motifs d’oiseaux, de papillons, de fleurs ou de feuilles pour créer un véritable paradis tropical. En touche finale, des accessoires (dorés) aux formes de palmiers et d’animaux. »

BATIBOUW, le plus grand salon belge de la construction, de la rénovation et de l’aménagement intérieur se tiendra du 21 février au 3 mars à Brussels Expo. Le salon, qui fêtera cette année ses 60 ans, promet d’être particulièrement festif. Vous y trouverez de nombreuses informations et conseils en matière de construction et de rénovation écologiques. « Cette édition s’intéressera tout particulièrement aux innovations et à la durabilité au sens large du terme, » conclut Jan Jughmans.
« Nous aurons notamment un débat sur l’impact écologique du secteur de la construction, un séminaire et une exposition sur la construction circulaire, des démonstrations de compétences, une Innovation House et un coin start-up. Les thèmes de Smart Building, New Way of Living, Healthy Indoor Climate et bien d’autres y seront aussi à l’honneur. Le programme complet et toutes les infos utiles se trouvent sur notre site www.batibouw.com.

Arrêtez-vous certainenement sur notre stand Ticket EcoCheque (n°08118) au Palais 8, où nous nous ferons un plaisir de vous renseigner sur la manière dont vos éco-chèques peuvent vous aider à concrétiser vos rêves, sur un mode écologique et économique.

A très bientôt !

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