Petite visite chez une famille qui a fait du zéro déchet une philosophie de vie

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Chez Violette, Thibaut et leurs deux filles Fleur et Fauve (4 et 2 ans), il n’y a presque plus de poubelles à sortir ! La famille évite en effet les déchets résiduels non compostables.

Si la quantité moyenne de déchets jetés par Belge et par an se situe autour des 171 kilos, elle n’en jette qu’une trentaine.
Et c’est positif également pour leur budget puisque la petite famille ne dépense qu’un peu plus de 300 € par mois pour la nourriture, les cosmétiques et les produits d’entretien, alors qu’une famille « normale » dépense facilement deux fois plus.

« Avoir un enfant fait doubler la poubelle de volume »

Violette s’est lancée dans le zéro déchet après la naissance de sa première fille : « Avoir un enfant fait doubler la poubelle de volume ! La première chose que j’ai mise en place ce sont les couches lavables, les lingettes en tissu et puis les gourdes et boîtes à en-cas en inox », détaille la mère de famille.

Bien sûr, la crèche de quartier est « green » et accepte le système des couches lavables, sinon ce serait un peu compliqué à mettre en place nous confie-t-elle.

Le quartier qui va avec

La pratique du zéro déchet est facilitée dans leur quartier. Celui-ci vient de sortir de terre.
C’est le dernier projet d’habitations passives réalisé par l’organisme bruxellois Citydev. Outre la crèche écologique au coin de la rue, leur logement est éco-conçu avec, notamment un système de récupération d’eau de pluie, un compost collectif, un immense hangar à vélo qui vous accueille dès l’entrée (chez Violette on se déplace d’ailleurs en vélo et en triporteur), et un système de récupération de la chaleur dit « à double flux » qui leur permet théoriquement de ne jamais devoir allumer le chauffage de l’année.

« Je me suis rendue compte que l’on avait pas besoin de tout ça »

Violette explique par ailleurs que le zéro déchet a pris chez elle une tournure minimaliste : « Au niveau entretien et cosmétique, on n’achète presque plus rien. Au début, j’ai joué au petit chimiste et essayé de remplacer tous les produits que l’on utilisait en les faisant moi-même : crèmes diverses, nettoyants ménagers, liniment pour les fesses des petites, … C’était du temps de ma première fille. Et depuis lors, je me suis rendue compte que l’on n’avait tout simplement pas besoin de tout ça !
Ma deuxième fille est lavée à l’eau et au savon de Marseille. Pas de shampoing pour elle. Et elle a des cheveux magnifiques ! Moi aussi, je me lave les cheveux rarement, et quand je le fais, j’utilise du rasoul, une sorte d’argile. » Tout cela est donc très économique, aussi en ce qui concerne les nettoyants ménagers puisque la famille n’utilise que trois ou quatre composants de base, achetés en vrac (bicarbonate de soude, acide citrique, cristaux de soude, savon de Marseille, …).

 

Aaah le vrac… La pierre angulaire du système ZD !

D’après Violette, le vrac est le plus compliqué à trouver et pourtant le plus important quand on est sensible au zéro déchet. Mais dans leur quartier, le couple a la chance d’avoir un magasin bio et de vrac au bout de la rue : « Nous consommons bio et le plus possible local et de saison. Nous allons au Marché des Tanneurs qui se trouve sur le site de Be-Here à Tour & Taxi. »

Violette explique que le budget est réduit également grâce au fait qu’ils ne mangent que peu de viande et qu’elle fait attention à jeter le moins possible. Elle trouve donc des astuces toutes simples :

« Si des bananes sont trop mûres par exemple, je vais faire des biscuits en les écrasant avec des flocons d’avoine que je mets au four cinq minutes et hop ! C’est délicieux, mes enfants en raffolent ! »

Et un bokashi compost !

Enfin, le bac à compost trône fièrement dans la cuisine : un « bokashi compost » qui utilise un système basé sur les micro-organismes et qui ne sent pas mauvais. Tout autour, c’est le royaume des bocaux : dans les placards et dans les tiroirs, des dizaines de bocaux de toutes tailles jouent des coudes. Et sur le plan de travail, une petite astuce : Violette fait elle-même son papier essuie-tout avec des morceaux de tissus qu’elle place dans un pot en métal. Violette est créative et manuelle. Depuis peu, elle partage son savoir autour du zéro déchet en organisant notamment des « ateliers couches lavables ».

Cela donne envie de s’y mettre, non ?
D’autant que Violette affirme qu’une fois que les choses sont mises en place, cela n’est ni chronophage, ni compliqué ! Personnellement, cela me donne envie d’intensifier mes achats en vrac et de commencer à utiliser des morceaux de tissus pour les mouchoirs et les essuie-tout.

Pas la mer à boire, en somme… pour un bénéfice certain sur l’environnement et sur mon portefeuille !

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