Février sans supermarché : faut-il aller si loin ?

Février sans supermarché, le nom de l’action parle pour lui-même ! Le principe : éviter au maximum les grandes surfaces pendant 28 jours. Il s’agit d’un défi lancé à la population belge pour nous inviter à consommer autrement, à privilégier le commerce local, à découvrir ou redécouvrir les commerces de proximité indépendants, à soutenir les épiceries de quartier et les petits producteurs locaux et surtout à réduire l’impact environnemental de nos courses.

En Vert et Contre Tout

Le concept fut d’abord lancé en Suisse en 2017 par le collectif En Vert et Contre Tout, qui depuis étend son action à d’autres pays européens. Les initiateurs du projet expliquent qu’il ne s’agit pas d’un boycott, mais d’un simple rappel qu’il existe d’autres solutions et sources d’approvisionnement, qu’il faut pouvoir varier celles-ci et renouer un lien plus direct avec les commerçants et les producteurs locaux. « C’est également l’opportunité de faire savoir aux grandes surfaces que nous ne sommes pas d’accord avec le suremballage, le kilomètre alimentaire qui explose les scores ou les politiques de prix qui écrasent les petits producteurs » comme ils le soulignent.

Pourquoi en février ?

Le mois de février n’a pas été choisi par hasard…
Après les fêtes de fin d’année et la période des soldes, c’est le moment parfait pour favoriser les petits commerçants et retourner chercher son pain chez son artisan boulanger, sa viande chez le boucher ou ses fruits et légumes chez le fruitier.

Et puis février est aussi le mois le plus court pour nous qui voulons essayer de relever ce défi ! C’est d’ailleurs sûrement pour cela qu’on parle aussi d’un février sans alcool !

 

Comment s’y prendre ?

Vous désirez vous lancer dans l’aventure mais vous ne savez pas comment vous y prendre ? Commencez tout simplement par vous organiser car l’anticipation dans ce type de défi est la clé de la réussite. Le menu pensé à la dernière minute doit être éviter car la case supermarché serait bien trop tentante ! Autant ne pas se mentir, passer chez le boucher, le boulanger, le fruitier, l’épicerie, ... ça prend du temps. Il vaut mieux donc anticiper sa liste de courses et regrouper les déplacements nécessaires, surtout pour les produits plus difficiles à trouver comme les produits d’entretien et d’hygiène.

On achète mieux, et on achète moins

Supermarché rime aussi avec rayons à perte de vue et achats compulsifs. En évitant les tentations dues aux super promos pour lesquelles vous êtes certains d’avoir fait l’affaire du siècle, vous ferez aussi des économies non négligeables ! Notre conseil : se limiter à notre liste de courses, un point c’est tout ! On vous suggère aussi de faire vos courses le ventre plein et de ne pas succomber aux caprices de consommation de vos enfants, même si la tâche est souvent difficile, on vous l’accorde.

 

Et si je n’y arrive pas ?

Ne vous mettez surtout pas de pression ! Personne ne vous jettera la pierre en cas d’écart. Comme mentionné au début de cet article, le principe n’est pas de boycotter la grande distribution mais plutôt d’essayer d’installer quelques changements dans nos habitudes de consommation. Le tout est donc de trouver un équilibre pour varier nos sources d’approvisionnement toute l’année.

Nos 5 conseils

1. Prenez le temps et organisez-vous ! Repérez les commerces de proximité proches de chez vous et rendez leur visite. Vous trouverez ci-dessous quelques bonnes adresses. La liste n’est évidemment pas exhaustive.

2. Préparez votre liste de courses à l’avance et rendez-vous au marché une fois par semaine, ou dans un magasin d’alimentation bio en vrac. N’oubliez pas d’amener vos contenants pour réduire les emballages, retrouvez la liste des magasins qui acceptent ce principe ici.

3. Inscrivez-vous à une GASAP (les Groupes d’Achat Solidaires de l’Agriculture Paysanne). Il s’agit d’un système de vente de produits en direct, sans intervention d’intermédiaire. Plus d’infos par ici.

4. Faites réparer vos affaires plutôt que de les remplacer : visitez un Repair Café, allez chez votre cordonnier ou votre couturier. Vous pouvez également donner vos affaires devenues inutiles pour que d’autres récupèrent ces choses et leur offrent une seconde vie !

5. Des groupes Facebook ont été créés pour vous aider dans votre démarche et faire les pleins de bons plans et bonnes adresses : Andenne, Anvers, Braine-le-Comte, Bruxelles, Charleroi, Gand, Genappe, Liège, Louvain, Malines, Mons, Namur, Nivelles, Philippeville, Ottignies-Louvain-La-Neuve, Tournai, Wavre, …

 

Ticket EcoCheque, votre allié pour le mois sans supermarché !

Utilisez vos éco-chèques dans les magasins de proximité, que ce soit pour l’achat de produits bio (alimentaires ou non), de seconde main ou vos réparations, pensez aux éco-chèques pour des achats malins !

Mais faut-il aller si loin ?

Les supermarchés eux aussi évoluent ! L'objectif de la consommation locale est importante pour le citoyen et les grandes surfaces en sont conscientes. De plus en plus de produits bio et issus du circuit-court sont disponibles dans les supermarchés où vous pouvez également acheter de l'alimentation saine, en vrac et issue de producteurs locaux.

Chez Carrefour, le label Act for Food l’un des engagements principaux de l'enseigne dont l'objectif consiste à promouvoir le mieux manger. De par cette initiative, le distributeur tend à réduire le seuil d’accès au bio en proposant la marque bio la moins chère du pays. Il a été créé pour démocratiser une alimentation sûre, saine et de qualité. De plus, 710 des 800 magasins Carrefour sont gérés par des commerçants indépendants dont 300 sont des commerces de proximité.

Alors, finalement si cette action a été créée pour promouvoir les commerces locaux et le mieux manger, ne faut-il pas également souligner toutes les actions mises en place par les grandes surfaces pour répondre à cette problématique ?

Top 10 de nos bonnes adresses

Alimentaire

Seconde main

Et en février, c’est aussi la Saint-Valentin…